La pêche à la mouche n’est pas forcément la technique la plus productive pour traquer ce poisson, il est difficile de lancer loin et d’animer rapidement. La technique la plus productive sera certainement le leurre. Mais en tant que moucheur, ce que nous cherchons ce sont plus des sensations, de l’action, de la traque et surtout relever un beau défi pour un pêcheur à la mouche.
La technique la plus courante à la mouche est quand même la pêche au streamer. Mais il faudra vous entrainer à la double traction pour pouvoir lancer loin et atteindre les postes éloignés. La Loire s’y prête bien l’été, il y a beaucoup de dégagement pour ses faux lancer.
En général l’animation des streamers doit être plutôt rapide, voire très rapide, d’autant plus que la vitesse du courant est importante, et en linéaire. Dans la grande majorité des cas il ne faut pas faire de pose dans l’animation, elles provoquent la méfiance et des refus de ces poissons.
Les aspes reviennent souvent taper régulièrement dans le même banc d’ablette et quand l’eau est claire on les voit marauder et surveiller les bancs de petits poissons blancs avant de lancer leurs attaques. Dans ces conditions on arrive parfois à les faire à vue. Attention quand même plus ils sont gros et plus ils sont méfiants ; un peu comme de gros chevesne : si vous les voyez c’est qu’eux aussi nous ont vu…Dans tous les cas soyez discret, et même très discret, au bord de l'eau.
Un comportement énervant que les aspes ont parfois est qu’ils suivent le streamer sans le prendre. On voit une vague suivre derrière, « façon dents de la mer », et à l’approche, quand on voit le streamer on voit bien l’aspe suivre… et opérer un demi-tour. J’ai eu plusieurs sessions de pêche avec ce comportement. Palpitant mais frustrant.
Ils ne chassent pas toujours vers la surface et doivent aussi prendre des proies sous l’eau, les chasses ne sont donc pas toujours détectables. Sans activité visible, il faut pêcher l’eau mais je trouve du coup la pèche moins intéressante, sauf à connaitre à coup sur les postes ou ils se tiennent dans ces conditions…. Je ne sais pas encore…
Du point de vue des leurres, je ne me suis quand même pas limité au streamer : de plus petits individus s'intéressent aux mouche sèches ou aux nymphes.
En Loire, anecdotiquement on peut en prendre en sèche ou en nymphe. Plutôt des petits (43cm quand même pour mon plus beau en sèche en Loire). J’en ai fait à l’oreille de lièvre et à la Freddy en cherchant les chevesnes. C’est une technique que j’utilise plus couramment dans les petites rivières comme le Cens.
Je le rappelle encore : un des points les plus important si on veut réussir est la discrétion. Il faut se cacher, aborder chaque poste ou approcher chaque chasse comme un Sioux. D’autant plus que ces poissons sont de plus en plus pêcher et donc de plus en plus méfiants.
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